Le Marion-D en opération Tour des Terres Australes

Invitation au voyage - du 6 au 30 décembre 2017

Jean-François HOGREL
Retour à l'accueil

15 décembre 2017, Kerguelen - 1er jour - nuit cabane Jacky19 décembre 2017, PAF ! 19 décembre 2017, PAF !

Je vous ai déjà parlé de notre premiére journée et nuit alentours et à la cabane Jacky. Lors de la vacation radio du matin, nous a été confimée l'arrivée de l'hélico qui doit :

Mais pas question de traîner : la fenêtre météo est propice.

17&18 décembre : 2 nuits Cabane Laboureur

Superbe survol en hélico pour la cabane Laboureur, au dessus des fjords, vallées volcaniques érodées par les glaciers, etc. et 10mn plus tard nous voici à "Laboureur".

A 11 heures nous partons en bottes, pour une rando de 5 heures (4h de marche)dans ces paysages hors du commun, ...et hors de tout sentier, mais en contournant autant que possible mousses et zones sensibles, pour nous arrêter pique-niquer d'abord dans un petit col et redescendre vers un torrent où Jean-Charles, de la Réserve Naturelle, qui nous guide ici, va sortir sa canne à pêche pour capturer en 20 mn une truite d'environ 80 cm et sans doute 2,5 kg. Ce sera notre repas du soir, bio entiérement garanti !

Comme nous le savons déjà, au travers d'une conférence sur le bateau, les truites (quelques autres salmonidés) ont été introduites dans les années 1950, à une époque où la France tenait à assurer sa souveraineté sur ce territoire et souhaitait dans ce but les rendre plus accueillantes à ceux qui seraient appelés à y résider ou au moins séjourner. Illusion vite dissipée par le climat et l'isolement des lieux, mais les truites, de riviéres au départ, se sont multipliées, déployées en mer où la nourriture est pour elles abondantes. Comme elles se retrouvent dans les mêmes riviéres pour se reproduire, elles ont colonisé bon nombre de bassins versants. Du point de vue morphologique celles restées en riviére se distinguent nettement des autres. D'aucun ont même pu établir un lien entre leur poids individuel et la durée de leur séjour marin. Bref la nêtre est passée par l'océan d'où quelques individus peuvent aussi partir à la conquête d'autres bassins. Il n'est pas imaginable de les éradiquer, au contraire de nombreuses études portent sur la meilleure façon de la faire cohabiter avec les espéces indigénes et préserver les écosystémes indispensables à ces derniéres.

Croyez-vous que nous sommes au bout de nos surprises ? Que nenni !


Le lendemain matin nous apprenons que l'hélico ne viendra pas nous chercher comme prévu - trop de vent pour décoller sur "PAF" - et que nous passerons une nouvelle nuit sur place. Youpii !

Rando, nouveaux paysages à couper le souffle, et le soir, devant notre cabane au bord de l'eau : ballet de dauphins de Commerson (5 ou 6), suivi de l'arrivée par la mer d'un éléphant de mer qui pointe le bout de son nez, comme pour réclamer notre attention.

Extraordinaire tout de même !

Aprés une nouvelle nuit supplémentaire donc, l'hélico nous raménera sur le Marion-D en fin de matinée.

Vous êtes trés "météo dépendants" nous avait-on prévenu. Quelquefois cela a du bon.

-Journal de bord (sur site TAAF)